Taïchet Тайшет 29 juin

Le voyage de plus de trois jours en Transsibérien nous a permis de couvrir 4518 km depuis Moscou. Nous sommes pratiquement à mi chemin entre Moscou et le Pacifique. La ligne sur laquelle nous allons nous engager la Baïkalo Amouskaya Maguistral (BAM) est longue de 4234 km. Elle passe au nord du Baïkal pour se diriger vers le pacifique à travers des contrées inhospitalières et instables, totalement gelées en hiver et boueuses en été. Elle franchit d’innombrables cours d'eau, et les montagnes de l'est de la Sibérie.

Elle est bien moins connue que le transsibérien car son histoire est particulière. Sa construction débuta en 1930 par la construction du tronçon Taïchet - Brast en utilisant la main d’œuvre des prisonniers politique du goulag. C'est cette voie que nous allons emprunter maintenant, afin de suivre jusqu'à Magadan les « chemins du goulag ».

A partir de 1944 des prisonniers de guerre japonnais commencèrent les travaux du tronçon oriental. Ce projet resta en suspens jusqu'à la mort de Staline. Il fut relancé en 1974 sous Leonid Brejnev et présenté comme un grand défi mobilisateur de la jeunesse. Mais au lieu de nommer un responsable unique pour la construction, 16 ministres différents furent chargés d'organiser séparément leurs propres équipes ! (ci-contre, immeuble de la Lioubanca à Moscou, maintenant occupé par le FSZB).

Le projet employa jusqu'à 100 000 ouvriers dont 20 000 bénévoles du parti. L'infrastructure de soutient des équipes n'était pas prévue, ou elle était défaillante. Ce projet a été chiffré au coût hallucinant de 25 milliards de dollars ! Alors que le coût du transsibérien est estimé a « seulement » 500 millions de dollars.

Quoi qu'il en soit le projet a été officiellement inauguré en 1991. La ligne a pour vocation de desservir les riches bassins miniers de cette région. Elle représente une prouesse technique incroyable vu les difficultés géologiques rencontrées. Par exemple le tunnel de Severomuoisk a une longueur de 15,3 km !

La petite ville de Taïchet (35 000 habitants) a été érigée pour les besoins de la création de la BAM. Elle se situe donc à l'embranchement du transsibérien et du BAM. A partir de la mise en place des Goulag elle acquit une triste renommée car c'était là que s’arrêtaient les convois de détenus qui étaient envoyés creuser la ligne de chemin de fer. Il ne reste quasiment rien de bien visible de ce passé, à l’exception d'une double tour en briques (ci-contre), à proximité de la gare. Probablement construite en 1906 elle correspondait à un usage pour le transsibérien. Elle aurait été utilisée dans les années 30 comme point d'appui par les bolchevik pour l'organisation du goulag.

La ville étire nonchalamment ses rues poussiéreuses. Et cache de nombreux et jolis commerces derrière des façades généralement assez laides. Mais ses habitants se sont révélés extrêmement chaleureux et bienveillants.(sandale caoutchouc 130Rb)

gostinitsa (hôtel) où nous sommes hébergés

en parcourant la ville

Transsibérien 25 au 28 juin

Moscou, la gare de kazan d’où nous sommes partis

Hall de la gare de Kazan Le Transsibérien à son quai de départ

Certains nourrissent le rêve de voyager dans ce train mythique. En fait c'est un train très banal, mais qui a la particularité de franchir des distances énormes. Il y a trois classes, luxe -compartiment fermé pour deux personnes, coupé -compartiment fermé pour quatre personnes-, et platzkart qui correspond à la troisième classe pour les petits budgets. Il n'y a pas de climatisation et la chaleur sera difficile à supporter malgré les petites vitres en permanence ouvertes. (ci-contre, un petit voyageur courageux)

Chaque wagon est sous la responsabilité de deux Provodnitsi qui assurent l’accueil, l'ordre et la propreté. Ils se remplacent au fil du voyage. Une fois votre billet et votre passeport méticuleusement contrôlés vous rejoignez la place qui vous est assignée où vous attend un matelas, et vous percevez un drap housse et un drap de dessus, une housse d'oreiller et une serviette de toilette. Avec tous ces draps blancs le wagon prend des allures d’hôpital. Les passagers se mettent à l'aise pour affronter le long voyage : pyjama et survêtement fleurissent.

Chaque wagon possède un samovar en face du compartiment des provodniki. Jour et nuit on peut y faire couler de l'eau chaude. Les russes sont de grands consommateurs de thé. Il y a une prise électrique à coté du samovar squattée par plusieurs téléphones. La prise est en mauvais état et le provodniki finira par y brancher une rallonge avec des prises multiples.

Le provodniki vend des sachets de thé, de café, des soupes instantanées. Et lors des arrêts des échoppes permettent de s'approvisionner en boisson, comme en nourriture. Mais il est bien agréable de s'éloigner un peu des quais lorsque l’arrêt est assez long pour aller à la rencontre des mamuchka qui vendent de délicieux piroki fait maison, chauds et goûteux (30Rb l'un) . Et sur un quai c’étaient des chapkas, des écharpes et du poisson fumé (100Rb) délicieux.

arret : la provonitsa surveille les voyageurs qui sont descendus se degourdir les jambes	des mamouchska vendent piroski (petits pains) farcis au poulet pomme de terre
Barabinsk marchande de piroski	Barabinsk marchande de poisson fumé

L'organisation du wagon favorise rencontres et échanges de nourriture. Les Russes déballent d'invraisemblables quantité de victuailles, pâté, poulet, pain. (ci-contre) Je repère quelques bouteilles discrètement rangées, ce n'est pas de l'eau mais de la vodka. J'ai l'impression que la consommation d'alcool dans le train n'est pas autorisée.

Deux femmes sont curieuses de notre destination, nous leur montrons les schéma du trajet. Elles s’exclament. L'une fièrement nous dit qu'elle a visité Paris. Un jeune militaire part se changer avant de descendre du train. Il arbore un superbe uniforme de marine. Il sert probablement sur un navire de patrouille sur la Volga.

Natacha et Hina

jeune marin

Le contact avec les mineurs de yakoutie sera un peu plus difficile. Ils ne comprennent pas que nous ne voyagions pas en classe coupé. L'un d'eux m'interroge même :

- Tu n'est pas du kgb français ?

- Non retraité, je rigole.

Du coup ils me disent que les russes ont bien fait retourner Napoléon chez lui. Basse vengeance. C'est eux qui rigolent. On finira par se montrer nos familles respectives sur les smartphones. Et l'un d'eux me montre un petit film sur l’extraction du minerai d'or où ils travaillent. Ils conduisent d'énormes scraper qui transporte le minerai vers des broyeuses.

Le train franchit l'Oural. Il n'y a rien de spectaculaire. La voie longe d'interminables forêts de bouleaux dont les troncs blancs se détachent parfois sur la masse noire de forêts de résineux, ou laissent deviner des clairières ombragées.

Le basculement en Sibérie est imperceptible. J’aperçois des villages aux maisons de bois avec des potagers de pommes de terre bien ordonnés. Aux forêts ont succédé de vastes espaces sur lesquels d'énormes moissonneuses sont à l’œuvre dans un nuage de poussière jaunâtre.

La nuit vient. Mais le décalage horaire se fait vite sentir ; Tous les horaires du train sont sur l'heure de Moscou. L'horloge biologique s’énerve un peu car le franchissement des fuseaux horaires intervient rapidement.

Puis dans le bercement régulier du balancement du wagon, du bruit assourdi du métal contre le métal et du battement des essieux le sommeil vient. Alors qu'il fait jour. Quelle heure est il ? A quatre heures du matin je fais les cent pas au milieu d'une humanité assoupie dans une chaleur épaisse, un bébé asiatique tout nu dort contre sa mère, les mineurs de yakoutie ronflent avec le bonheur des travailleurs de force, un vieux monsieur insomniaque va chercher de l'eau chaude, un petit jeune regarde un film sur une tablette. Je me rendors. On me tape discrètement sur l'épaule, une serveuse apporte le petit déjeuner, Il fait grand jour. Il est 9H heure locale, 5H à Moscou. Le petit déjeuner se compose de riz au lait accompagné de quelques tranches de concombre, de gâteaux secs et de pain. C'est un extra en plus du billet que nous a utilement conseillé l'agence.

installation en platzkart (3ème classe)

Avant notre arrivée à Taïchet le provodniki vient m’avertir. Il faut restituer les draps et replier le matelas.

Nous rejoignons en taxi (200Rb) notre hôtel, j'ai hâte de prendre une douche !

Barabinsk locomotive commémorative

Vie quotidienne du voyageur

Nous logeons au 4e étage d'un bâtiment très classique pour Moscou, dans une rue tranquille. Dans la rue nous avons une épicerie et un peu plus loin un Bania.

Une entrecôte coûte 440 Rb le kilo, des bananes 50Rb le kilo. Une carte de métro pour 20 voyages 750Rb, une paire de tong russe moulée en caoutchouc indestructible 60Rb .

Le bania (ci-dessous) est une institution. C'est un bain de vapeur. On trouve dans ces établissements de quoi se faire masser, dorloter, boire et manger et bien sur transpirer. Les Hommes et les femmes sont séparés. Une fois entré on arrive dans une vaste salle bordée de sorte de compartiments (genre sncf) , on vous donne une serviette de bain et chez les hommes un drôle de chapeau de feutre pour protéger le crane. Tout le monde se ballade dans le plus simple appareil...

L'étuve fait plus de 60M2. Il y a une estrade en bois bordée de bancs sur lesquels on s'allonge en attendant que la chaleur délasse les muscles. De temps en temps quelqu'un balance dans la « chaudière » de grands paquets d'eau pour générer de la vapeur. Quand on a vraiment trop chaud on va dans la grande salle où l'on peut se doucher froid, aller dans une piscine glacée, se verser sur la tête un baquet d'eau froide ! (1700 Rb pour 3heures- 1400Rb pour les femmes. Un massage 2400Rb pour femme).

Prendre le métro c'est parcourir quelques morceaux de l'histoire russe. Il est propre, efficace et superbe. Il a été construit dans les années trente. Théâtre, héros militaires russes, grande guerre patriotique, monde rural etc. sont des thèmes illustrés dans les différentes stations. Il y a 12 lignes desservant 182 stations.

prospect Mira	metro Kurskaya

Cathédrales du Kremlin et Place des Cathédrales

Nous partons ce matin à la découverte du Kremlin. Après une attente de prés de deux heures nous voilà enfin avec les précieux sésames, l'un pour les cathédrales, l'autre pour le palais des armures !

La place des Cathédrales.

Jusqu’au transfert de la capitale russe à Saint-Pétersbourg par Pierre-le-Grand, la Place des Cathédrales était le centre de la vie politique du pays : couronnements, assemblées de la noblesse et autres cérémonies associées à l’exercice du pouvoir se tenaient à cet endroit. Cette place conserve un peu l’atmosphère de la vieille Russie tsariste. Les autres cathédrales, tours et palais qui entourent la place sont les témoins de tout un pan de l’histoire russe. Les bolcheviks conservèrent cet ensemble dans lequel ils ne détruisirent qu'une cathédrale et une église. Staline était un ancien séminariste, ceci explique peut être cela.

Cathédrale de l’Assomption (aussi nommée, la Cathédrale de la Dormition)

C’est la plus ancienne, la plus grande et la plus importante des églises du Kremlin. Elle a été construite à la place d’une petite église érigée vers 1330 par Ivan Ier pour marquer l’accession de Moscou au statut de siège de l’Église orthodoxe russe. Un siècle et demi plus tard, Ivan III (le Grand) décida que l‘église modeste et depuis lors passablement délabrée construite par son prédécesseur n‘était pas digne de la grandeur de la ville. Il décida d’engager un architecte Italien (c‘était alors l‘époque de la Renaissance). Ainsi, en 1475, Alberti Fioravanti arriva de Bologne

Depuis son origine c''est sur cette place que se déroulent les grandes cérémonies comme les Te Deum ou encore les couronnements de Tsars. Certains souverains y célébrèrent même leurs noces.

L’intérieur de la cathédrale a été à maintes reprises modifié. La première iconostase à trois rangées a été réalisée en 1481 par les grands maîtres de l’art des icônes des ateliers du Kremlin.

C’est sur ses marches mêmes qu’Ivan le terrible déchira le traité obligeant le Prince de Moscou à payer un tribut aux Mongols.

Cathédrale de l’Archange Michel

Cette église est la plus italienne des églises du Kremlin. Elle est la dernière construction d’Ivan-le-Grand sur la Place des Cathédrales. Elle fut commandée en 1505 et construite par l’architecte vénitien Alevisio. Sa décoration en forme de coquillage et ses colonnes de type corinthien révèlent les influences étrangères ayant présidé à son érection. La Cathédrale abrite les restes de tous les premiers tsars et de leurs prédécesseurs.

Cathédrale de l’Archange vue des jardins du Kremlin

Porche de l’église-nécropole des Princes de Moscou

Cathédrale de l’Annonciation

Chapelle familiale des Grands Princes russes, la cathédrale de l’Annonciation possède neuf coupoles et accueillait traditionnellement les cérémonies de mariage et de baptême des nouveaux nés.

Le bâtiment que l’on voit actuellement date du 15e siècle, lorsqu’Ivan III décida de remplacer l’ancienne chapelle devenue trop vétuste. Fortement endommagée lors d’un incendie au 16e siècle, elle fut rénovée et on lui ajouta des coupoles ainsi que des petites chapelles supplémentaires. Elle était jadis reliée au grand Palais du Kremlin et aux appartements privés des tsars.

A l’intérieur se trouve une tribune qui servait de lieu de prière à la tsarine et au prince héritier tandis que le tsar et les hommes restaient en bas. La taille de la chapelle principale est très modeste et était clairement destinée à accueillir un nombre restreint de personnes.

La Porte Grosnenki, au coin sud-est de la Cathédrale a été érigée en 1572 sur l’ordre d’Ivan-le-Terrible après que celui-ci eut violé la doctrine de l’Église en se mariant une quatrième fois (l’Église orthodoxe n’avait autorisé que trois mariages). L’Église avait finalement accepté le mariage, car elle craignait les réactions excessives d’Ivan-le-Terrible en cas de refus, mais elle exprima son opposition en interdisant au Tsar d’entrer dans l’église pour assister aux services divins. La porte est le résultat d’un compromis : Ivan assistait de là aux services, debout derrière une grille construite à cette occasion.

Cathédrale de l’Annonciation	Cathédrale de l’Annonciation, coupoles
Cathédrale de l’Annonciation, fresque au tympan du portail d’entrée	Cathédrale de l’Annonciation, murs et plafonds sont recouverts de fresques

Eglise de la Déposition-de-la-robe-de-la-Vierge

Cette église relativement modeste par rapport à la précédente a été construite par des artisans en 1484, soit quelques années après la Cathédrale de l’Assomption.

La Déposition-de-la-robe-de-la-Vierge est une fête religieuse orthodoxe en l'honneur des reliques de la Vierge ramenées de Palestine et déposées solennellement dans une chapelle construite pour les recevoir à Constantinople en l'année 452.

L’église a été construite en commémoration de la libération de Moscou de l'invasion du tsarévitch Mazovcha, fils du khan de Nagaï, dont les troupes de brigands se sont retirées de la ville le 2 juillet 1451, jour de la fête religieuse

Elle abrite aujourd’hui une belle collection de sculptures sur bois.

Le clocher d'Ivan-le-Grand et l'église de Saint-Jean-Climaque

Dominant non seulement la Place des Cathédrales mais également tout le Kremlin, le clocher doré d’Ivan-le-Terrible a longtemps été la construction la plus haute de Russie. Construit en pierres d’un blanc brillant et s‘élevant à 80 mètres au-dessus de la place, il a été commencé au début du 16ème siècle et terminé en 1600 sous le règne de Boris Godounov. Le beffroi voisin abrite la Cloche de la Résurrection, qui pèse 64 tonnes et date du 19ème siècle.

Eglise des Douze-Apôtres (partie du Palais du Patriarche)

Ces deux bâtiments constituent en réalité un seul ensemble, qui était la propriété au Kremlin du Patriarche de l’Église orthodoxe russe. Ils ont été construits vers 1650 par le Patriarche Nikon et abritent aujourd’hui un musée des arts appliqués du 17ème siècle

Le Palais des armures

Palais des armures au Kremlin Moscou Au 16ème siècle, le Palais des Armures servait simplement de dépôt pour l’arsenal du Kremlin. Peu à peu, il a également été utilisé comme atelier et comme dépôt des trésors amassés par la cour impériale. (ci-contre, entrée du palais)

En 1813, après l’invasion de Napoléon, le bâtiment fut transformé en musée, même si Pierre-le-Grand avait transféré depuis longtemps les armoiries et les autres objets impériaux à Saint-Pétersbourg. Ce n’est qu’en 1851 qu’ils furent rendus à Moscou et exposés dans le bâtiment actuel. Les trésors exposés, de l‘épée de Iouri Dolgorouki au casque et à l’armure de Boris Godounov en passant par une magnifique collection d’une cinquantaine d’œufs de Fabergé, sont superbes et d’une grande importance historique.

L’Arsenal

La plupart des canons exposés devant sa façade ont été pris aux bataillons en fuite de la Grande Armée. L’Arsenal est aujourd’hui le quartier général de la Garde du Kremlin.

Le Palais de verre du Kremlin

Ce bâtiment moderne tout de verre et de béton est l‘édifice le plus récent du Kremlin. Il a été construit en 1961 pendant les heures de gloire de l’administration Khrouchtchev pour abriter les congrès du parti communiste. Il est un exemple typique du style grandiloquent de l‘époque. La salle principale du congrès abrite un colossal auditorium de 6.000 places. La scène était surmontée d’un bas-relief monumental de la tête de Lénine entourée de rayons dorés. Aujourd’hui, le palais abrite des représentations de la Compagnie de ballet du Kremlin et la bonne vieille tête de Lénine a disparu.

Il est aujourd’hui surmonté des armoiries de la Russie : Saint Georges terrassant le dragon, portées par deux aigles tenant un sceptre et un globe. La Russie n'est plus une monarchie mais elle garde la couronne dans ses armoiries.

Le Sénat

L'élégant bâtiment néoclassique du Sénat a été construit entre 1776 et 1787 sur l’ordre de Catherine-la-Grande par l’architecte moscovite Marvei Kazakov. La tsarine destinait ce bâtiment aux réunions du conseil, mais il est plus connu pour avoir abrité le bureau de Lénine après la Révolution. La récente restauration a préservé ces bureaux. Aujourd’hui, le Sénat est la résidence officielle du Président russe.

Le Roi des canons et la Reine des cloches

Le Roi des canons pèse 40 tonnes pour un fut de cinq mètres et un calibre de 890 mm. Il a été construit en 1586, pendant le règne de Fiodor, le fils faible d’esprit d’Yvan-le-Terrible. Le canon devait repousser les assauts ennemis avec des projectiles de la taille d’un tonneau. Comme si le canon lui-même n‘était pas suffisamment impressionnant, le fut et le chariot ont été ornés d’une tête du terrible Fiodor et d’une scène représentant un énorme lion russe tuant un serpent, symbole des ennemis de la Russie. Vraiment un gadget pour un simple d'esprit.

La Reine des cloches pèse 200 tonnes. Elle n’a jamais été terminée et a encore moins sonné. Une autre cloche plus modeste (mais pesant tout de même 130 tonnes) avait été construite au milieu du 17ème siècle mais avait été détruite dans l’incendie de Moscou de 1701. Trois décennies plus tard, l’impératrice Anne ordonna qu’une nouvelle cloche plus grosse fût reconstruite à partir des restes de l’ancienne. Mais l‘énorme cloche se brisa en 1737 au moment de la cuisson. Un autre siècle passa avant que la cloche fût amenée où elle se trouve aujourd’hui. Un petit morceau de 11 tonnes qui s’est détaché lors du transport se trouve à côté.

Jardins du Kremlin

Une équipe de jardiniers et d'experts de l'administration plante des arbres, des arbrisseaux et des fleurs, conformément à des photos du XIXe et du XXe siècle représentant le Kremlin à l'époque du couronnement de l'empereur Nicolas II. Ces jardins ouverts au public sont un ravissement

intérieur du Kremlin,au premier plan la tour du Sauveur, au loin cathédrale St Basile

Place Rouge.

La cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux à Moscou

Cette cathédrale fut édifiée sur l'ordre d'Ivan de Terrible en l'honneur de la prise de Kazan.

L'aspect extérieur de la cathédrale, avec ses 11 coupoles et son architecture typiquement russe, en fait l'un des symboles les plus reconnaissables de Moscou.

Selon la légende, Ivan le Terrible ordonna que les constructeurs de la cathédrale soient aveuglés afin de s'assurer qu'ils ne puissent construire une cathédrale égale en beauté nulle part ailleurs dans le monde.

A son arrivée au pouvoir, le gouvernement soviétique y créa un musée et interdit les offices religieux. Il fut question de sa démolition afin d'élargir la Place Rouge. Heureusement, le projet ne fut pas réalisé et elle est maintenant rendue au culte.

Souces : http://www.e-voyageur.com/magazine-voyage/russie/kremlin-moscou-3

http://www.transsib.com/fr/villes-etapes-transsiberien/moscou/kremlin-moscou.html

http://plume-dhistoire.fr/le-sombre-destin-des-epouses-divan-le-terrible/