Moscou 21 juin

La matinée a commencé sous un beau soleil, mais très vite des nuages ont obscurci le ciel jusqu'en fin d’après midi.

La journée a commencé par une visite à EVROSEMIA pour débriefer tout le projet. J'ai retrouvé avec plaisir mon camarde Guennadi avec son équipe, Emmanuel, Natalia et Olga. Comme toujours ils ont fait un super travail. Nous sommes en possession de notre road book et des vouchers. Maintenant à nous de jouer.

Le quartier de l'Arbat (ci-dessus) comprend au nord des bâtiments récents sans intérêt et sur une diagonale est ouest la rue piétonne qui s'allonge sur plus d'un kilomètre. Les magasins de souvenir y fleurissent devant un parterre de musiciens ambulants et de peintres à la recherche de la gloire. Il y a aussi quelques beaux antiquaires.

Kremlin, tour de la Trinité

Kremlin, mur le long de la Moskova

Kremlin, tour du Sauveur

La capitale du pays vit toujours sur un rythme frénétique qui provoque des embouteillages impressionnants ! Aux constructions monotones, les kroutcheva, qui accueillent le visiteur à sa sortie de l’aéroport international, succèdent des ajouts parfois de style assez bizarre.

La ville est apparue aux environs de 1150 au confluent de deux rivières, la Moskova et la Neglinnaia. C'est de là que partira en 1480 la révolte contre l'occupation Mongole. La principauté de Moscou prendra peu à peu l'ascendant sur les autres principautés qu'elle entraînera dans un mouvement d'unification.

Elle s'est développée en cercles concentriques autour du Kremlin. Ce mot est à la fois un nom commun et un nom propre. Comme nom commun il désigne une citadelle muraillée qui protège une ville. Mais le Kremlin de Moscou est un ensemble qui constitue à la fois le cœur de la ville et aussi celui du pays. C'est là qu'agit le pouvoir. L'enceinte fortifiée de 19 tours s'étend sur 2,240km. Les remparts de brique ont une épaisseur de 3,5 à 6 mètres !

A l’intérieur des remparts se dressent plusieurs édifices publics et religieux. Notamment la cathédrale de l'Assomption où se sont fait couronner les empereurs russes.

Mais la visite de la ville se poursuit par une déconvenue : pour des raisons de haute politique le Kremlin est fermé au public. Il y a un incessant ballet de voitures noires toutes sirènes hurlantes qui circulent sous nos yeux et il est interdit d'approcher des murs de la forteresse.

Nous contournons l'obstacle en montant vers le nord et saluons au passage la façade du Bolchoi. Il est cependant possible d'accéder à la place rouge. Le rouge symbolise en Asie ce qui est beau. La place rouge est donc « la belle place ». Il n'y a pas de consonances politiques à y rechercher. C'est traditionnellement un lieu de célébration populaire. Et comme nous sommes tombé au moment de la coupe du monde, la place est envahie de monde. (ci-dessous)

Nous avons quand même le temps d'admirer les murailles en brique rouge du kremlin, et surtout au sud la cathédrale de Basile le bienheureux. Cette cathédrale (ci-contre) est incroyable tant par ses volumes que par les volutes de ses clochers et par leurs couleurs.

Elle fut construite par Yvan le terrible pour marquer la victoire remportée à Kazan sur l'occupant Mongol, acte fondateur de la Russie moderne. Basile (ou Vassili) était un moine ou ermite. Il prédit la victoire de Kazan mais aussi le meurtre que commettrait Yvan le terrible sur son fils et qu'il serait damné ! Il a été inhumé à coté de l'église primitive. Et quelques années plus tard il fut canonisé.

Dominant le fleuve se dresse majestueusement la cathédrale du Christ Sauveur (ci-contre, vue du pont des Patriarches). Il y avait là autrefois une église construite pour célébrer la victoire des troupes russes sur Napoléon. Pendant la période bolchevik, Staline voulait ériger en ce lieu un immeuble gigantesque de plus de 300M de haut. Il fit donc démolir cette église et les architectes firent creuser un trou destiné à en recevoir les fondations. Mais pour des raisons que l'on ignore ce projet ne vit jamais le jour. Le trou se remplit d'eau et tout resta en l'état jusqu’à la disparition de l'URSS.

Et à ce moment avec une rapidité extraordinaire la cathédrale que nous voyons aujourd'hui fut reconstruite dans des délais record sur les plans de la première cathédrale! L’intérieur est somptueusement décoré. L'iconostase en marbre blanc travaillé est extrêmement original.

Iconostase et coupole de la Cathédrale duè Christ Sauveur où la foule se presse en permanence.

A hauteur du métro Polyanka, nous sommes surpris de découvrir une jolie église dont le calme tranche avec l'agitation extérieure.

Nous nous sommes déplacés en métro. Il est étonnant de propreté. Les édiles parisiens devraient le visiter. Une chose à savoir est que lorsque les lignes se croient chaque station garde son nom. Il y a donc deux noms par station aux intersections. Une fois cette information comprise tout est simple. Et les moscovites sont aimables, nous renseignant toujours avec le sourire. (une carte 20 voyages 750 rb)