L'histoire assez récente de l'occupation japonaise et de la victoire de 1945 sous-tend de nombreuses activités touristiques.
Pont du diable.
Nous nous sommes laissés tenter par une excursion vers le « pont du diable » (tout un programme). Il a été construit en 1928 sur une ancienne voie ferrée qui partant de Kholmsk longeait le petit lac Taynoye sur sa rive nord et était censée rejoindre le village de Chaplanovo de l'autre coté des vallées. Cette voie construite lors de l'occupation japonaise n'est praticable par les trains que jusqu'au Km 70.
Nous partons pour une marche de 6 heures en longeant la voie qui disparaît ensuite dans une jungle humide et chaude. Elle fait une boucle qui lui permet de rattraper du dénivellé, par un long tunnel circulaire. Nous accédons au pont par un escalier légèrement branlant, et nous franchissons le pont dont les grosses solives sont à peu prés pourries. Le parcours du tunnel à la lumière de notre petite lampe est assez amusant. Notre guide pourtant bavarde se montrera peu loquace sur l'éventuelle utilisation militaire de cette voie. Seules rencontres désagréables, à cinq reprises je dérangerai des serpents couleur marron aux écailles plus sombres, d'une cinquantaine de cm, qui prennent la chaleur le long des rails.
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Mémorial.
La visite du musée mémorial place Pobedy est instructive sur toute la géopolitique des îles kourilles . Il y a notament de nombreuses cartes qui expliquent bien l'offensive japonaise de 1941, puis la contre-offensive americano-russe de 1944. Comme je l'ai précédemment exposé les revendications territoriales ont fluctué au gré des guerres. Les russes conservent une mémoire très vive de tout cela.
J'en tire deux observations. La première est que en nommant « Pobedy » c'est à dire « Victoire », leur mémorial ils impriment l'image d'un peuple victorieux, qui ne se cantonne pas dans des commémorations politiquement correcte. La seconde est que ils regardent leur passé y compris dans ses périodes les plus sombres avec une sérénité que nous avons du mal à saisir. La statue de Lénine voisine avec un magasin fièrement intitulé « american magasin » » qui ne vend d'ailleurs que des uniformes, des écussons, casquettes et vêtements de l'armée russe...
J'ai aussi noté, mais sans grand étonnement, que le traité de 1905 signé à Porthmouth avait été rédigé en français qui était la langue diplomatique de l'époque.
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Pobedy prospect marchande de kvas
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